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[Media Report – Africans in Guangzhou] Noirs désespoirs en Chine, par Philippe Grangereau

Source: Liberation.fr

Les Africains ont immigré en masse à Canton au début des années 2000, avant de déchanter. Marché stagnant et racisme ambiant les font peu à peu déserter la «Chocolate City»

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La troisième fois qu’il est venu à ma petite boutique de tee-shirts, il m’a dit qu’il m’aimait», fait Xiao Jiang en minaudant. «Comme je trouvais son nez et ses yeux très beaux, j’ai fini par sortir avec lui. Puis on s’est marié en 2007.» Xiao Jiang, une Cantonaise de 30 ans, et Saliou Ndyaye, un Sénégalais de 32 ans, ont aujourd’hui une petite fille de 2 ans, baptisée Yiwa. «Je lui parle en chinois pour qu’elle ne mélange pas les langues», murmure le papa attentionné en nous ouvrant la porte de son minuscule deux pièces de la banlieue de Canton. Sur l’écran de l’ordinateur familial, une chanteuse déroule une mélopée locale. «J’adore les chansons chinoises», confesse Saliou. Depuis son arrivée en Chine, en 2005, il vivote en faisant de l’import-export. En ce moment, il achète en Chine des machines à coudre la dentelle, qu’il exporte par bateau vers le Sénégal. «La marge est très réduite, mais ça me permet de survivre, résume-t-il. Il n’y a pas de travail facile ici pour les immigrés. Le seul moyen de s’en sortir, c’est de faire du business.»

Xiao Jiang et Saliou font partie des 400 couples mixtes sino-africains de cette métropole du sud de la Chine où résident 20 000 à 30 000 Africains. Les anglophones gravitent autour de Sanyuanli, un quartier moderne, tandis que les francophones d’Afrique de l’Ouest fréquentent plutôt les ruelles du quartier de Xiaobei, où est aussi installée de longue date une forte communauté de commerçants du Moyen-Orient. On y accède en passant sous un pont de chemin de fer où, non loin d’un étal de boubous made in China, deux Africaines assises sur des chaises en pleine rue se font épiler le visage par des Chinoises. «Portez toujours votre passeport sur vous […]. Il est interdit de fréquenter les prostituées. Toute personne en infraction se verra infliger une amende», lit-on en anglais sur une grande stèle en ciment posée par le commissariat du quartier. [cliquez ici pour continuer]

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